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⚽️ Jocelyn Paris termine sur la montée ⚽️

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Grâce à sa victoire dans les dernières secondes sur le terrain de Saint-Jean-d’Angély (0-1),

le FC Chauray retrouve le National 3 et offre un beau départ à son capitaine.

Il avait bien du mal à reprendre son souffle, à trouver les mots. Quand Clément Jablonski sifflait la fin du match au terme d’un incroyable scénario, Jérémie Delenne, l’entraîneur de Chauray, pouvait enfin respirer. Il lui aura fallu attendre la 97e minute, et un but de Vincent Bouquet, pour voir son équipe décrocher la montée. « Cela a été un long championnat, une longue saison. Les garçons se sont accrochés jusqu’au bout », appréciait-il.

Le plus beau des cadeaux

Jocelyn Paris, capitaine du FC Chauray

Et il fallait y croire à l’impossible, quand dans le même temps, Bressuire remportait facilement son match à Rochefort (0-3) et n’était à quelques secondes d’une remontée en N3. Mais le collectif chauraisien faisait, une nouvelle fois, la différence. « C’est un groupe qui, il y a un an, jouait le maintien, se sauvait à la fin. Cette année, il monte. J’ai senti dès ma première rencontre, la saison dernière, que c’était un gros collectif. Des mecs qui avaient une bonne base footballistique avec l’ancien coach, explique l’entraîneur chauraisien. Humainement, je les ai sentis hyper solidaires. Je voulais garder ces garçons-là. L’ossature était déjà là, on a recruté quatre ou cinq joueurs qui ont fait du bien. Et on a beaucoup travaillé toute la saison. »

Et qui de mieux que le capitaine Jocelyn Paris pour illustrer l’état d’esprit qui a animé le groupe toute cette saison. Alors, quand après de longues minutes à célébrer la victoire au milieu du terrain, les Chauraisiens ont repris le chemin des vestiaires, c’est avec une haie d’honneur qu’ils ont accompagné une dernière fois leur capitaine. « Ce soir (samedi), c’était mon dernier match, c’est une grande satisfaction. Les joueurs m’offrent ça, c’est le plus beau des cadeaux. On vit pour vivre des émotions et le football nous en procure », glissait-il.

15 ans à Chauray

Alors, pourquoi arrêter maintenant ? « C’est un ensemble de facteurs qui m’ont décidé à faire ce choix. On a vécu une saison difficile l’année dernière. Je ne me voyais pas arrêter comme ça. Je voulais mettre le club et le groupe dans de bonnes dispositions, j’ai pu transmettre des valeurs collectives, des valeurs de groupe, répond celui qui est passé par le centre de formation du Paris Saint-Germain avant d’arriver, à l’été 2004, aux Chamois Niortais. On arrive à monter en N3, le groupe peut maintenant naviguer sans moi. C’est une belle satisfaction. Après 15 ans, c’est l’aboutissement. Je laisse la place aux jeunes, même si je ne me sens pas vieux encore à bientôt 38 ans. »

Mais le cadeau de départ est longtemps resté caché sous la pelouse synthétique maritime. « On a jamais lâché, on a toujours été au combat, au travail, collectivement. Nous avions une force collective. À 10 contre 11, cela nous a galvanisés. Nous avions peut-être un peu d’appréhension en début de match, car on ne voulait pas passer à côté de la montée. On avait de bonnes intentions mais on était sur la retenue, analyse Jocelyn Paris. Avec ce carton rouge (Foulon, 49e), inconsciemment cela nous a obligés à nous dépasser. Forcément, on a été cherché de nouvelles forces. Le football, c’est avant tout dans les têtes. » Ce sera désormais depuis le bord du terrain que le capitaine portera le FC Chauray.

Art. NR du 05 Juin 2023

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